Toutes les informations contenues dans cet historique on-line ont pour source l’ouvrage écrit par M. Bergdoll Denis intitulé “Diebling, sur les traces de son passé”.
Diebling et ses racines
Diebling est un nom apparemment d’origine franque. Le peuplement franc était très important à l’Est de la Moselle et la langue des Francs, le francique, s’était imposée ; d’ailleurs, le dialecte parlé dans la région ne diffère que très peu de ce langage (cf. l’étymologie du terme “Diebling”).
A l’origine, il y aurait eu deux groupements de population sur l’actuel territoire communal de Diebling, ces deux groupements étant situés au bord du Strichbach: l’ “Oberhof” et le “Unterhof”, à traduire respectivement par “ferme en amont” (vers la source) et “ferme en aval (en direction du confluent du Strichbach avec la Sarre).
Le territoire de la commune de Diebling, tel que nous le connaissons actuellement, n’a pas toujours formé un tout. Au Moyen-Age (au 13ème siècle), quatre maîtres se le partageaient. Vers l’an 1423, ils n’étaient plus que trois, en 1743, plus que deux, et seulement un depuis 1789. Il ne fait partie de la France que depuis 1766.
L’ “Oberhof” ou domaine de la “ferme en amont”
La ferme en amont formait une “cense” donnée en fermage à un “censier” par les propriétaires contre le paiement de droits ou de corvées. Cette ferme était rattachée administrativement à Farschviller et Cappel.
Au temps des Carolingiens, toutes ces terres avaient été cédées à l’archi-chapelain de Charlemagne. Mais tous les biens de ce dernier, l’ “Oberhof” en particulier, revinrent vers l’an 1000 au Comte Bar, puis en 1102 par mariage au Comte Albert de Marimont.
En 1125, Albert de Marimont donne cette terre en dot à sa fille lors du mariage de celle-ci avec Simon 1er, Comte de Sarrebruck.
En 1342, un des descendants de Simon 1er donne à son tour cette terre en dot à sa fille lors de son mariage avec le Comte de Salm et de Puttelange. L’Oberhof ne quittera plus le comté de Puttelange.
Vers 1591, le comté de Puttelange se reconnaît vassal du Duc de Lorraine ; l’ “Oberhof” devient terre ducale de Lorraine.
L’ “Unterhof” ou domaine de la “ferme en aval”
Or les terres de l’ “Oberhof” ne couvrent qu’une partie du territoire communal actuel ; les propriétaires des autres terres étaient la seigneurie de Kerpen, la seigneurie de Forbach et la commanderie des Chevaliers Teutoniques de Sarrebruck.
En 1710, Nicolas de Jacquemin, procureur du Duc de Lorraine et conseiller de son Altesse auprès du Baillage d’Allemagne, achète la ferme en aval. Sa fonction la plus importante fut celle d’envoyé extraordinaire du Duc auprès de Charles VI, empereur d’Autriche, à la Cour de Vienne.
Lors de la nomination du Duc de Lorraine par Louis XV après l’exil forcé du Duc François III (1729-1735), il était stipulé qu’au décès de celui-ci le duché reviendrait à la France. Cela eut lieu en 1766. A cette date, les deux grandes parties constitutives de Diebling devinrent françaises.
L’après-révolution
Après la Révolution, le territoire communal trouve enfin son unité actuelle, les détenteurs de chaque partie ayant été dépossédés au profit de la commune.
En 1870, la commune est annexée par l’Allemagne et reste allemande jusqu’à la fin de la guerre de 14-18.
Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, la commune est à nouveau annexée par l’Allemagne et redevient française à la fin de celle-ci.
Le Relief
Sur la carte d’Etat-major Sarreguemines Ouest, à l’échelle 1/25000e, de l’Institut Géographique National, basée sur des relevés effectués en 1881 mais révisés et corrigés en 1995, le centre du village de Diebling se trouve à la latitude 49,2° Nord et à la longitude 4,6° Est de Greenwich.
Le sol et le sous-sol
Deux parties nettement marquées différencient la nature du sol de Diebling: ces sols sont appelés “in de sten” et “im witzbode”.
La vallée du Strichbach constitue la limite de séparation entre l’une et l’autre partie. Au Nord de cette limite (“in de sten”), le terrain est généralement découvert, avec quelques rares arbres fruitiers et haies qui forment les seuls îlots de verdure. Le reste est occupé par une terre arable, calco-marneuse, riche en phosphate de chaux, parsemée à la surface du sol d’une multitude de pierres jaunâtres, calcaires. Ces champs forment le domaine du calcaire coquillier, terrain sédimentaire de l’ère secondaire où il n’est pas rare de trouver des pierres avec des incrustations de coquillages ou de plantes aquatiques.
Au Sud, la région est nettement plus argileuse avec une terre devenant de plus en plus lourde vers le sud, plus imperméable, ce qui la rend bourbeuse en hiver ; en été, par temps sec, elle se fendille facilement. De ce fait, cette région est le domaine de la forêt, des parcs à bestiaux, des fonds de vallées humides et marécageuses.
Suite aux forages Essorep et Enron de 1987 à 1993, nous avons une connaissance plus précise du sous-sol :
de 0 à -57 m : sables, schistes
de -57 à -277 m : calcaires, schistes calcaireux, dolomites, argiles
de -277 à -1200 m : grès, silt, schistes, charbon
L’hydrographie
Le Strichbach est le seul cours d’eau digne de ce nom, étant le seul à avoir de l’eau même en été.
L’étymologie du mot “Strichbach” est la suivante :
bach : du celt “bior acha”, le ruisseau
strich : du mha “diu strîche”, la plaine (le terrain plat)
Ces deux notions ont donné son au cours d’eau tortueux, du fait de sa faible pente (0,5 %), qui traverse le territoire communal sur quelque 2,875 km d’Ouest en Est pour se jeter dans la Sarre à Welferding après avoir parcouru environ 11 km.
Etymologie
Suffixe -ing : “de la famille de” (par extension “du territoire en possession de”)
Les Francs ne faisaient pas de différence entre le lieu habité et les habitants de ce même lieu.
Racine diebl- : de l’allemand “doppelt” (=double)
L’explication viendrait du double groupement humain réparti entre la “ferme en amont” et la “ferme en aval”.
Evolution du nom “DIEBLING” au cours des siècles :
DUBELANGE – 1277 – St. Simon
DUBELINGA – 1318 – texte latin
DUBLING – 1423 – confrérie de St.-Wendelin
DUEBLING – 1581 – archives de Sarralbe
DUBLINGEN – 1594 – Alix, cartographe
DIBLING – 1689 – Cantelli, cartographe
D’IBLING – 1779 – Tabellion de Lorraine
DIEBLING – 1782 – lettre à Monseigneur l’Evêque
DIEBLINGEN – 1871 archives municipales
Démographie
- en l’an 1968 : 1265 Habitants
- en l’an 1975 : 1489 Habitants
- en l’an 1982 : 1583 Habitants
- en l’an 1990 : 1709 Habitants
- en l’an 1999 : 1629 Habitants
- en l’an 2012 : 1679 Habitants